Le concert de Noël des professeurs et de l'ensemble vocal de l'école de musique de Roncq qui s'est déroulé le 12 décembre en soirée a relevé de la performance et du talent. Comment réussir en effet la prouesse de mettre des notes sur des moments aussi bien tragiques que joyeux. A l'arrivée, le public venu très nombreux à l'église Saint-Piat a assisté à un spectacle parfait de maîtrise et de cohérence. Comme l'a souligné Vincent Ledoux en point d'orgue, « ce fut magistral ! ». Cette fresque musicale de l'année écoulée avec ses drames -attentats- ses hommages -Guy Beart- et ses joies de "vivre ensemble" des événements festifs comme l'Euro 2015 de basket à Lille a été vivement applaudie et le final bissé. On retiendra aussi de très belles voix pour reprendre William Sheller ou « Hôtel California ».

L'harmonie entre les notes et les événements a été parfaite: des funérailles pour évoquer Charlie Hebdo, "Penlee" pour les migrants, un medley de chansons de Guy Béart, une sélection de James Bond pour la sortie du dernier opus de la série, piano et violon en résonnance avec les attentats du 13 novembre, ou encore les "Yeux d'Emilie" pour l'Euro de basket qui s'est joué à Lille.

Francis Billet peut s'enorgueillir de diriger cette école, avec des profs extras, un dynamisme de tous les instants, qui se ressent jusqu'aux élèves qui donnent le meilleur d'eux même à chaque prestation. « C'est la musique comme je l'aime et comme j'aime la partager! Bravo à tous ! », s'exclame-t-il sur Facebook. (Photos Thierry Thorel)

Vous pourrez retrouver un reportage vidéo de ce concert avec des images exceptionnelles (depuis un drone) de l'ambiance de Noël sous les voûtes de Saint-Piat le 18 décembre sur www.roncq.TV

 Judith Debruyn, artiste douaisienne qui a collaboré avec la Ville de Roncq dans le cadre de l'enseignement des arts plastiques aux enfants des écoles, tisse depuis plusieurs années des liens avec la Chine. Les 27 septembre et 4 octobre, elle présentera aux Anciennes Ecuries avec Ma De Fan, calligraphe chinoise,  une magnifique exposition d'oeuvres mêlant calligraphie, costumes pour le cinéma chinois international, verre sablé et imprimé, vitraux, dans un brassage éphémère de deux cultures qui se complètent et finissent par s'entendre.
Les créations sont légères et ciselées, élégantes et harmonieuses. Elles ont été réalisées dans le cadre d'une résidence d'artiste organisée avec l'ambassade de France à Pékin. « Voilà cinq ans que je travaille avec une galerie d'art de Pékin, la bien nommée « La plantation »», raconte Judith, « j'ai exposé des vitraux au Musée national chinois de Wuhan en 2010. C'est à ce moment-là que le galeriste d'origine française Philippe Bouvet m'a proposé de monter une exposition à « La plantation » pour laquelle j'ai réalisé des vitraux pour le designer chinois, Xian Shing. Elle se déroulera finalement pendant le festival « Croisements » et, grâce à un budget octroyé par l'ambassade de France, Judith sera amenée à vivre pendant un mois une résidence d'artiste avec Ma De Fan qu'elle connaissait amicalement.
L'échange porte ses fruits et produit ces oeuvres qui ont été exposées à Liévin du 4 au 18 septembre avant d'investir les cimaises des Anciennes Ecuries, puis celles de la ville de Saumur. Intitulée « Parfums d'encre », cette exposition met en scène, dans une osmose complice, des calligraphies sur des tissus devenus de superbes robes drapées et portées par des mannequins aux longues et intrigantes silhouettes. Au travail de Ma De Fan, se greffera celui de Judith Debruyn avec des réalisations audacieuses sur verre, matière éternelle, avec des encres colorées, pour un mélange subtil de poésie végétale et féminine.
Outre les pièces en verre créées par Judith Debruyn dans son atelier, la section décoration verre à froid du lycée Le Corbusier de Tourcoing a également participé à la conception et à la réalisation des pièces importantes présentées lors de cette exposition. Tout ce travail mené avec les élèves de Terminale-CAP en décoration sur verre du lycée tourquennois, sous la conduite de Pascal Coudyser, enseignant, est un formidable tremplin pour ces jeunes étudiants qui rêvent de création et d'envol professionnel. Lors du vernissage, le 25 septembre, la grâce des mannequins se prêtant au jeu des sculptures vivantes a accompagné un magnifique moment, symbole "de l'ouverture à la culture des autres, du rapprochement entre les peuples", a souligné Vincent Ledoux, Maire et vice-président de la MEL. Auparavant, l'atelier de calligraphie, animé par Sulin Orins, artiste originaire de Mongolie, a permis à plusieurs élèves (enseignants...) de s'initier à la calligraphie chinoise, un exercice redoutable exigeant beaucoup de patience dans une ambiance apaisée. (Photos Thierry Thorel) 
« Parfums d'encre », ce dimanche 4 octobre de 15h à 19h aux Anciennes Ecuries. Entrée gratuite.